A short stay in Devon

Oui, sur cette place désertée sauf par quelques feuilles mortes qui y trainent leur mélancolie hivernale, il y a la relève des gardes. Il paraît!

Et oui je sais, j'avais posté un message final qui ne laissait aucun doute. Mais voilà, depuis ces trois dernières semaines, j'ai comme un manque d'expression, une petite boule de regret au fond de l'estomac. Ces quelques mots sur une page perdue avaient quand même de l'allure. Alors voici une petite rechute de rien du tout, ne vous inquiétez pas je vais bien.

This is the end
Beautiful friend
This is the end
My only friend, the end

Of our elaborate plans, the end
Of everything that stands, the end
No safety or surprise, the end
Ill never look into your eyes...again

Incroyable British... A gauche, une statue de l'ile de Pâques. A droite la pierre de Rosette. En face les frises du Parthénon. Des taureaux ailés à tête humaine (et barbue) à cinq pattes, gardiens des temples assyriens, couverts d'inscriptions cunéiformes. Si l'on juge au hit-parade, la foule se presse devant les momies et sarcophages égyptiens!

Me suis fait engueulé pour la photo de droite: je tenais le cadeau parfait, le chapeau londonien de Joey dans Friends pour Anne. Et l'écharpe d'Arsenal pour Sam!

Pensé à Anne en faisant cette photo. Pour l'ombre de gauche vaguement menaçante, et l'aperçu lointain à droite sur la bouche béante du métro qui mange ces derniers voyageurs.

Camden market est un marché un peu underground, enfin plus vraiment car les touristes y sont légion. On y trouve, au choix, fringues techno ou vintage. Alors plutôt club ou années 60? Un joli bouquet de roses pour cette photo...

Anything is possible... You can be told that you have a 90% chance, a 50% chance or a 1% chance, but you have to believe, and you have to fight.

Jérôme Kerviel? Non, Lance Amstrong. Le trader de la SoGé était-il dopé?

OK, le bus rouge c'est un peu facile pour jouer couleurs vives sur noir et blanc...

Mais c'est tellement London!

J'enjambe allègrement une œuvre d'art, cette fissure d'une centaine de mètres, pour arriver au cœur du Tate modern.
J'y retrouve Sam et Anne. Anne a des yeux bleus faits pour refléter la lumière du soleil. Une constellation d'étoiles y pétille malgré elle.

Oui je sais vous allez me dire encore une photo moisie de la gare...

Mais là je pars à Londres, dernier WE, y'en aura plus jamais, fini la bière anglaise, les filles en talons qui se cassent la gueule sur les trottoirs, les entrainements de volley avec des passeuses mignonnes, les soirées au pub façon Climate on the Quay, les bœufs (musicaux) au Angel, bref je m'en vais forever!

Bouhouhou

Ca y est je suis décidé. Malgré la lumière qui s'évanouit (il est cinq heures, les colleges d'Oxford s'éteignent), je suis séduit par l'endroit. Je crois que je vais résider à Magdalen College.
J'y croise quelques étudiants désœuvrés; d'autres sont de chorale dans la chapelle. L'architecture et le Cloître en particulier rappellent non sans grâce son origine religieuse. Un magnifique parc peuplé de daims pas très farouches complète ce petit paradis.

Voilà, quelques heures dans un Oxford à la fois désespérément gris et tellement chaleureux! Je reviendrai, je n'ai même pas eu le temps de visiter l'Ashmolean Museum.

On se presse dans l'escalier minuscule qui mène, en quelques centaines de marches à peine, en haut de Christ Church. Il faut dire que la vue sur Radcliffe Camera est splendide.

J'ai attrapé le vertige en admirant les peintures du dôme de la baroque Peterskirche de Vienne, 49 mètres au dessus du vide. L'échafaudage destiné à la rénovation des fresques avait la fâcheuse tendance à giter. Depuis, le vertige m'assaille de temps à autre, et je songe à cette première fois, un brin nostalgique (comme toutes les premières fois).

Je ne sais lequel choisir. Comme lors d'une balade le long des côtes Atlantiques où l'on se demande quelle serait la demeure secondaire la plus agréable, tout en sachant que l'on vogue en pleine utopie, je fais le tour des magnifiques colleges d'Oxford (XIII au XVIième siècle). Ci-dessous le réfectoire de l'un des plus célèbres, Christ Church. Levis Caroll y passa une partie de sa vie; comme le rappelle un des vitraux représentant Alice au pays des merveilles.

Après un changement dans cette merveilleuse ville de Reading (lieu de résidence du Centre Européen), j'arrive à Oxford l'Universitaire. Un doux crachin m'accueille; la foule est dense et animée, j'entends ici et là des bribes de Français.

Pas une bribe de lumière hélas, j'ai bien peur de transporter mes appareils photos pour rien. Ci-contre le mémorial des trois Martyrs protestants d'Oxford, condamnés au bûcher pour hérésie.